Pour animer la remise du chèque, le dimanche des 24H, le projet vous propose de vous joindre à eux pour joueur l'hymne palestinien !!! Alors à vos instruments pour répéter cela, voici les partitions disponibles en pdf : |
«Nous aimons la vie autant que possible»
Mahmoud Darwich, poète palestinien.
Il n’est sans doute pas utile de s’attarder sur la dramatique situation géopolitique de la Palestine. Par contre, il est important de relayer ici le témoignage de quelques palestiniens que nous avons rencontrés lors de notre tournée en Palestine. A savoir qu’une des armes, insidieuse, sournoise et perverse, utilisée par l’occupant consiste à éradiquer la culture et la mémoire collective du peuple palestinien.
Ramzi Aburedwan, enfant de la première intifada, l’a bien compris.
A l’âge adulte, il poursuit sa résistance avec son violon, dont il dira plus tard «Mon violon est une arme».
En 2005, il fonde l’association Al Kamandjâti, dont le but est de créer des écoles de musique pour les enfants palestiniens, en particulier les plus vulnérables, et pour la plupart issus des camps de réfugiés.
Très vite, Al Kamandjâti se développe. Des musiciens professionnels, dont des européens, vont en Palestine pour dispenser leur savoir et permettre aux professeurs et aux enfants de progresser dans leur pratique.
Actuellement plus de 500 palestiniens, essentiellement des enfants, mais aussi des adultes, peuvent apprendre à faire résonner leurs instruments. Environ 1000 autres sont initiés annuellement à l’éveil musical dans leurs écoles.
De temps à autre, Ramzi Aburedwan emmène ce petit monde pour donner des concerts dans des endroits improbables: places publiques, check point, ou encore à la limite des frontières établies par l’occupant.
Comme d’autres associations telles que le Freedom Theâtre ou encore l’Ecole de Cirque, Al Kamandjâti propose l’art et la culture comme arme de résistance.
Depuis maintenant cinq ans, Al Kamandjâti organise, à travers la Palestine, un festival de musique sacrée, Musical Journey Festival, qui voit se produire des formations musicales qui viennent des quatre coins du monde, et proposent un large éventail de styles musicaux, de l’Orient à l’Occident.
Aujourd’hui, l’école de musique Al Kamandjâti souhaite élargir son «chant d’action».
Alors que jusqu’à présent tous ses efforts étaient orientés vers les orchestres à cordes, Al Kamandjâti voudrait, maintenant, développer la musique des orchestres à vent.
Ce qui n’est pas une mince entreprise dans un pays que l’occupation israélienne prive de tout. Il faut en effet commencer par trouver des instruments à vent: trompettes, trombones,tubas, saxos ….
Il faudra par ailleurs former des luthiers qui pourront, sur place, réparer et entretenir ces instruments.
Il faudra encore des professeurs qui pourront transmettre leur savoir aux enfants et aux adultes.
Bref, il s’agit de monter de toute pièce Al Fanfardjâti, une fanfare en Palestine.
Tel est le projet que le collectif Jawla Palestina, au retour de sa tournée en Palestine, a décidé de soutenir.
L’édition 2018 des 24H de Mouscron permettra de récolter les fonds nécessaires à l’achat des instruments indispensables à la création d’Al Fanfardjâti.
Dans un souci de cohérence, le collectif Jawla Palestina veillera par ailleurs à prolonger son apport concret et matériel par des prises de contact avec les autorités provinciales et la Fédération Wallonie Bruxelles aux fins de leur demander leur aide pour assurer la formation de professeurs et du luthiers palestiniens.